Jésus se trouve avec les disciples (hommes et femmes) dans le Mont de Oliviers, confirme les interprétations que ceux-vi font sur ses paroles et répond aux questions posées sur la révélation qu’il vient de leur communiquer concernant la chute de Sophia, son répentir et sa libération finale (PS II, 64, 129-83,185). Le livre II regarde surtout la libération de la Pistis Sophia de l’harcélement des archontes et, par conséquent, il donne des indications pour la libération des esprits. On doit inscrire la révélation du livre II dans le récir exposé dans le livre I, qui est un rituel en soi-même. Étant Jésus dans le Mont des Oliviers avec ses disciples, il est élevé au ciel dans un vêtement de lumière après avoir lu dans celui-ci un énoncé barbare: zamaza maōz zarakha maō zai (ⲍⲁⲙⲁⲍⲁ ⲙⲁⲱⲍ ⲍⲁⲣⲁⲭⲁ ⲙⲁⲱ ⲍⲁ) (PS I, 10, 16-18). Le texte nous apporte plusieurs fois une précision chronologique spécifique sur cette situation (le quinzième jour de la lune du mois de Tôbe (PS I, 2, 4 - I, 3, 6), le cinquième mois du calendaire copte, « le jour où la lune est pleine » (C. Schmidt-V. MacDermot, Pistis Sophia, p. 20, notes 20 et 22). Ensuite, Jésus raconte à ses disciples sa montée à travers les treize cieux des archontes jusqu’à la demeure de la Pistis Sophia (le treizième éon), la rencontre avec celle-ci et les treize repentances que l’amènent à son salut final. Pendant sa montée il explique aux disciples qu’ils n’appartiennent pas au monde des archontes car leurs âmes sont d’en haut. Dans ce sens il raconte comment il a mis dans certaines personnes (Élisabeth, Marie et chaque un des disciples) des puissances célestes. Le récit semble préciser trois étapes ou moments (lecture de l’énoncé, le jour précis de l’année et le renouvellement du voyage salutaire de la Pistis Sophia) qui semblent établir un rituel précis qui doit être suivi pour que chaque âme puisse recevoir le salut comme la Pistis Sophia.
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