La comparaison avec la fin de la prière de Melchisédek et le parallélisme entre les deux prières invite à voir dans cette occurrence la douzième entité du catalogue de Gamaliel, même si elle n'est pas au vocatif. Cette occurrence semble faire transition entre la prière et la suite de la révélation qui porte précisément sur Jésus et sur son sacrifice.
En insérant ainsi le nom de Jésus Christ au sein d’une liste d’entités, l’auteur gnostique exploite à nouveau (il l'aurait déjà fait au début du catalogue, en 6.2) l'efficience connaturelle au nom de Jésus Christ. Comme d’autres, il se distinguerait d'autres chrétiens non par le pouvoir qu’il accorde au nom de Jésus, mais par l’utilisation qu’il en fait au sein d’un catalogue avec des noms qui pourraient paraître « magiques » aux yeux de ces autres chrétiens. Le nom de Jésus est ici abrégé ; on retrouverait ainsi peut-être l’idée énoncée par François Bovon que le nom est ainsi placé en dehors du monde humain. Cependant cette occurrence se distinguerait de la première (6.2) en ce qu'elle se réfèrerait à celui qui est « oint ».
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